Nuit de Noël, 1963
En 1963, la revue amĂ©ricaine, Time, a publiĂ© une liste des 100 “photographies les plus influentes de tous les temps”. Une photographie en noir et blanc d'un frère et sĹ“ur dansant sur un patio de ciment au Happy Boys Club dans la capitale du Soudan Français de l'Ă©poque (plus tard le Mali), intitulĂ© Nuit de NoĂ«l Ă©tait sur la liste. Cette photo de Malick SidibĂ© a capturĂ© l'imagination des gens du monde entier pour sa sensualitĂ© tranquille et son expression viscĂ©rale de la musique et la chaleur de la nuit.
SidibĂ© a travaillĂ© sans cesse pendant des dĂ©cennies Ă bâtir sa rĂ©putation ainsi qu'une Ă©norme collection des tirages et des nĂ©gatifs. Ă€ la fois photographe des portraits et reporter sur la vie nocturne et Ă la plage de Bamako, la capitale du Mali, il a capturĂ© des gĂ©nĂ©rations de jeunes, des familles et du mouvement musical connu sous le nom de “Ye-Ye.” AnimĂ© par la rĂ©volution musicale des annĂ©es 60 dans la musique africaine aussi bien que le rhythm and blues, le rock et soul d'AmĂ©rique et les danses inspirĂ©es par la musique, des soirĂ©es surprises jailliraient dans et autour de Bamako, et SidibĂ© a Ă©tĂ© lĂ en train de cliquer. Dans les premières heures de la matinĂ©e après les fĂŞtes, il imprimait les photos et les disposait devant son studio pour que les fĂŞtards puissent les lire et / ou les acheter. La musique a inspirĂ© la mode et les
mouvements d'une génération. Les clichés de Sidibé ont documenté la liberté du moment ainsi que ces tendances de la mode et de la danse.
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Regardez-moi, 1962
Tandis que ses photographies de reportage montraient la joie et la liberté d'une génération, en studio il encourageait ses sujets à créer une identité. Il composa les clichés en arrangeant ses visiteurs, en trouvant leur meilleur profil, en éclairant leurs visages pour mieux attraper leurs traits et rendre leurs corps beaux. Il a encouragé la découverte instantanée d'une identité et l'a ensuite capturé à perpétuité.
Fille en pantelons d’Ă©lĂ©phant, 1973
NĂ© dans les environs ruraux de la capitale en 1938, les talents artistiques de SidibĂ© ont Ă©tĂ© remarquĂ©s tĂ´t. En raison de ses dons pour le dessin, il a Ă©tĂ© encouragĂ© Ă poursuivre une Ă©ducation artistique et a Ă©tĂ© diplĂ´mĂ© en tant que fabricant de bijoux. Plus tard, il a fait les stages dans les ateliers des photographes diffĂ©rents. Au moment oĂą le pays a obtenu son indĂ©pendance de la France, il a achetĂ© l'Ă©quipement photographique d'un soldat français qui quitterait l’Afrique pour la France. Sa carrière a Ă©tĂ© belle et bien lancĂ©e.
Un yéyé en position, 1963
En 2003, il a été le premier Africain à recevoir le Prix International de la Photographie de la Fondation Hasselblad et, en 2007, à la 52ème Biennale de Venise, il a reçu le Lion d'Or pour son oeuvre complète. L'année suivante, le Centre international de la photographie de New York lui décerne le prix Infinity également pour l'ensemble de ses réalisations. Ses photographies ont été présenté dans plusieurs rétrospectives notamment à la Fondation Cartier à Paris.
En avril 2016, Sidibé est décédé dans son bien-aimé Bamako à l'âge de 80 ans.
Mère et fille, 1973
Mali Twist se poursuit jusqu'au 25 février 2018 à la Fondation Cartier, 261 Boulevard Raspail, Paris.
Photo de couverture: Pique-nique Ă la ChaussĂ©e, 1972 Toutes les photos sont grâce Ă la Collection Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris © Malick SidibĂ©
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